La saga Lutz a commencé le 3 novembre 1958 à Durlinsdorf dans le sud de l'Alsace, par la scierie et la fabrication de chalets. 65 ans après, l’entreprise aux six millions d’euros de chiffre d’affaires qui s'est spécialisée dans la maison ossature bois et la charpente emploie trente salariés. Elle a su évoluer et organiser la passation.
65 ans et l’illustration de la transmission d’un savoir-faire
65 ans, ce n’est déjà pas rien, mais en plus, cette période marque aussi un tournant dans l’histoire de Lutz. Car elle est aussi celle de la transition entre Patrick Lutz, le petit-fils fondateur et la nouvelle dirigeante Audrey Surgand. Et ce n’est pas une découverte pour Audrey Surgand qui, après avoir gravi les échelons chez Lutz depuis son entrée au 1997, contribue au développement de l’entreprise depuis des années en y imprimant sa marque. Une belle histoire de confiance et de complicité qui a débouché sur un rachat de Lutz par Audrey Surgand avec une passation de pouvoirs accomplie sereinement en 2019.
L’accent sur la charpente et les maisons à ossature bois
Audrey Surgand a depuis supprimé l’activité scierie et mis l’accent sur la charpente et sur les maisons à ossature bois. Un marché porteur sur lequel la nouvelle dirigeante compte poursuivre l’ascension de l’entreprise : « L’industrialisation du secteur de la construction bois a permis la structuration et la démocratisation de l’offre », souligne la cheffe d’entreprise. Son objectif, globalement, est de « développer le process industriel tout en conservant le savoir-faire artisanal », selon les propres termes d’Audrey Surgand. « Il ne faut pas oublier que nous sommes situés dans une région qui possède une forte tradition de la charpente en bois, explique-t-elle encore. Nos réalisations doivent avant tout répondre aux exigences de qualité et d’esthétique ».
Diversification géographique et organisation interne
L’entreprise s’oriente aussi vers les marchés étrangers, notamment la Suisse ou le Luxembourg, où une équipe vient de passer 2 mois pour le montage de 4 maisons individuelles fabriquées dans l’atelier de Durlinsdorf, avant 8 autres à venir en 2025. « Notre bassin de clientèle reste tout de même le Haut-Rhin à 80 % et les limitrophes. Avec un équilibre entre les particuliers et les professionnels du bâtiment, qu’on tient à garder ». précise Audrey Surgand.
L’entreprise Lutz joue la carte de la formation, de la polyvalence : des stratégies qui lui ont permis de bien passer le cap de la crise sanitaire. « On mise sur la réactivité, la flexibilité, on s’intéresse aux nouveaux matériaux, aux bâtiments basse consommation. Et on gère au plus juste grâce aussi à une meilleure structuration de l’entreprise : bureau d’études, fabrication, transport, montage, tout est réalisé en interne. » développe la dirigeante.